La purification de la femme
L’Ét’ernel parla à Mochè en ces termes : Parle aux enfants d’Israël : Lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours comme lorsqu’elle est isolée à cause de sa souffrance. Au huitième jour, on circoncira l’excroissance de l’enfant. Puis, trente-trois jours durant, la femme restera dans le sang de sa purification : elle ne touchera à rien de consacré, elle n’entrera point dans le saint lieu, avant que les jours de sa purification ne soient accomplis. Si c’est une fille qu’elle met au monde, elle sera impure deux semaines, comme lors de son isolement; puis durant soixante-six jours, elle restera dans le sang de purification.
Quand sera accompli le temps de sa purification, pour un garçon ou pour une fille, elle apportera un agneau d’un an comme holocauste, et une jeune colombe ou une tourterelle comme expiatoire, à l’entrée de la Tente d’Assignation, et les remettra au pontife. Celui-ci les offrira devant le seigneur, fera expiation pour elle, et elle sera purifiée du flux de son sang. Telle est la règle de la femme qui enfante, qu’il s’agisse d’un garçon ou qu’il s’agisse d’une fille Wayi-qra 12, 1-7….
La sidra s’ouvre sur les lois de pureté de la femme tahara, rendues nécessaires après l’impureté consécutive à l’accouchement. Elle constitue la suite logique de, la sidra précédente, qui nous livre les différentes dispositions que l’homme doit prendre au niveau de l’hygiène alimentaire. La Tora recommande à l’homme la consommation de certains animaux, poissons et volailles réputés purs et en interdit d’autres, étant impurs. L’obligation d’être saint est liée à la distinction entre l’impur et le pur.
Le Midrache Wayi-qra Rabba chap. 14. citant le texte Wayi-qra 12, 2. :
Lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle…, rapporte Téhillim 139, 5. :
Tu m’as créé après et avant.
Rabbi Yichemaêl fils de Tanhoum dit : après tout pour les actes [de la création]; avant tout pour les châtiments.
Si l’homme est méritant, on lui dit : ta création devance toute la Création tel qu’il est dit Bérèchit 1, 2. :
Et le souffle de D’ieu planait sur la face des eaux. Déméritant, on lui dit : La création d’un moustique, d’un ver devance ta création.
Rabbi Néhèmya dit : l’éloge [de l’homme] ne vient qu’à la fin, [après celui des animaux] tel qu’il est écrit Téhillim 148, 10. :
Bêtes sauvages et animaux domestiques, reptiles, oiseaux ailés, [ensuite] rois de la terre et vous tous, Ô peuples…
Pour Rabbi Samlaï, de même que la création de l’homme intervient après celle de l’animal, la bête et l’oiseau, ainsi son statut n’apparaît qu’après celui de l’animal, la bête et l’oiseau comme il est écrit Wayi-qra 11, 46. :
Tel est le statut relatif à l’animal et aux volailles, après quoi on énonce :
Lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle.
Ce midrache montre combien l’homme se doit de veiller à son comportement moral. D’ieu, voulant conférer à l’homme une valeur, fait de lui l’aboutissement et la conclusion de Sa Création. De fait, il ne saurait mériter ce privilège que s’il se conduit conformément aux prescriptions divines. Mais désobéissant, l’homme se dégrade. Même un moustique ou un ver, créé avant lui, a plus d’importance.
Le midrache poursuit, signalant les bienfaits de D’ieu à l’égard de l’homme.
Ainsi Iyob disait Chap. 36, 3. :
Je tirerai ma science de loin, et j’établirai l’équité de mon Créateur.
Rabbi Léwi dit : Lorsque l’homme confie secrètement à son ami une bourse d’argent et qu’il lui rende une litra N.B. Une litra est un poids d’or, ne doit-il pas lui être reconnaissant?! Ainsi pour le Saint béni soit-Il les êtres lui confient discrètement une goutte [de semence] blanche et, en retour, Il leur donne publiquement des âmes parfaites et excellentes. Ne mérite-t-Il point des louanges? C’est pourquoi il est dit : J’établirai l’équité de mon créateur.
Rabbi Léwi au nom de Hori dit : Un homme enfermé dans une prison, nul n’en fait cas. Quiconque le délivre et le tire de sa prison, il est naturel qu’il lui exprime sa reconnaissance. Ainsi un foetus, enfermé dans le sein de sa mère, que le Saint béni soit-Il délivre pour lui donner vie, n’est-il pas normal de Lui exprimer sa reconnaissance! Il mérite davantage lorsqu’il s’agit de la naissance d’un garçon. C’est bien ce que le texte dit :
Lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle… Il est dit également Iyob 10, 12. :
Tu m’as octroyé vie et bonté, et Tes soins vigilants ont préservé mon souffle.
Rabbi Abba fils de Kahana dira : Si un homme prenait une bourse d’argent en maintenant son ouverture vers le bas, il est naturel que les pièces tombent et se dispersent. En revanche le foetus, se trouvant dans le sein de sa mère, le Saint béni soit-Il le protège afin qu’il ne tombe point ni ne meure. N’est-ce point de vie et de bonté qu’il s’agit!
Les bienfaits de la conception et de la naissance tiennent du miracle. D’ieu perpétue l’acte de la création. Mais l’homme doit en retour exprimer toute sa reconnaissance au Créateur. Car si déjà D’ieu rendait seulement ce qu’il lui a été confié, ce serait déjà un bienfait! Mais pour une goutte recevoir une âme parfaite et excellente dépasse toutes les attentes de l’homme.
De même au moment de la naissance, c’est une délivrance qui s’opère. Pour un être enfermé et emprisonné, une chute, pouvant toujours se produire, entraînerait la mort du foetus. Mais D’ieu veille sur lui contre toutes les lois de la logique et de la physique. L’homme n’est-il point tenu d’exprimer sa reconnaissance à D’ieu pour la vie et la bonté qu’Il lui octroie.
L’Ét’ernel parla à Mochè en ces termes : Parle aux enfants d’Israël : Lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours comme lorsqu’elle est isolée à cause de sa souffrance.
Parle ainsi aux enfants d’Israël.
Après avoir établi ce qui est pur et impur au niveau des aliments, la Tora traite de l’impureté qui affecte l’homme. En premier lieu la Tora mentionne la toum’a, l’impureté, de la femme consécutive à l’enfantement d’un garçon ou d’une fille pour signaler ensuite la toum’atnégaîm, l’impureté des affections lépreuses. Ceci étant, pour quelle raison le texte emploie-t-il le deuxième lèmor, en ces termes, si déjà il précise : parle aux enfants d’Israël…?
Or ha-Hayim trouve que cette, l’impureté, et toutes les règles qu’elle implique sont relatives à la femme. Aussi la Tora recommande-t-elle d’adresser cet enseignement particulièrement aux femmes.
En outre le Sifra sur le verset, explique : Les Bénè Yisraèl sont concernés par [cette impureté] et non les autres peuples. C’est pourquoi le texte emploie le second lèmor, dont la signification est élévation et importance. Car cette valeur n’est attribuée par D’ieu qu’aux enfants d’Israël et non aux autres dont le corps et l’âme sont impurs.
Lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle.
Il eût été plus simple d’écrire Lorsqu’une femme enfante un mâle ? De plus tazriâ, elle concevra, est au futur alors que wé-yaléda, elle enfanta, est au passé; que les deux verbes ne sont-ils au passé ou au futur? wé-yaléda, elle enfantera, exprime une certitude. Pourtant il existe autant de possibilités que cet enfant soit une fille qu’un garçon!
Pour Or ha-Hayim, le texte Téhillim 139, 5. Tu m’as créé après et avant parle de deux phases de créations dans l’homme : celle du corps et celle de l’âme. Il en est ainsi pour la conception de l’enfant. Au moment de la conception, de l’ensemencement, l’homme peut, grâce à la force de ses pensées appartenant à la, qédoucha, sainteté et à la tahara, pureté, donner naissance à une âme de grande valeur morale. Dans le cas contraire, ce sera une âme vile et basse toujours attirée par l’impureté. La valeur morale d’un enfant se trouve conditionnée par les pensées du couple au moment de l’ensemencement cf. Zohar III 80a.. En effet, nul ne peut s’attendre à ce que son champ lui produise du blé s’il a semé de l’orge. C’est l’explication avancée à propos du roi izqiyahou cf. Mélakhim 2, 20, 1315. Voir à ce propos la position du Talmoud, Sanhèdrine 104a.. Parce que son épouse, bien que fille du prophète Yéchâya, pensait au moment de la conception aux serviteurs de Méroudakh Baladane, roi de Babylone, eut deux enfants qui seront de grands idolâtres.
Pour Or ha-Hayim, en disant Elle enfantera un mâle, la Tora parle d’un enfant ayant des qualités morales supérieures. Sa perfection s’apparente à celle de l’homme dont la responsabilité morale est supérieure à celle de la femme N.B. La femme est, en effet, dispensée de toutes les prescriptions religieuses dépendant d’un temps déterminé. On pourrait citer en exemple, l’étude de la Tora, les Téfilline etc….
Le texte souligne, en outre, le mérite de la femme. En effet, n’étant pas concernée par la prescription de procréer, mitswat pirya wé-ribya, elle pourrait refuser de se marier ou d’avoir des enfants afin d’éviter les souffrances de l’accouchement et de la conception. Dans ce cas le mariage n’a d’autre sens que celui de satisfaire des désirs n’ayant aucun rapport avec l’accomplissement de la mitswa. Aussi le texte précise-t-il que la femme dont l’intention essentielle est de concevoir et, par conséquent, de se marier en vue de donner naissance à des enfants, se situe au niveau de la perfection de l’homme, du mâle.
Au huitième jour, on circoncira l’excroissance de l’enfant.
Au huitième jour, on circoncira l’excroissance de l’enfant.
La Tora avait déjà prescrit de circoncire au huitième jour l’excroissance de l’enfant cf. Bérèchit 17, 12.. Cette répétition est-elle nécessaire?
La répétition de la prescription de pratiquer la mila, circoncision, au huitième jour, stipule, selon le Talmoud Chabbat 132a., que pendant le Chabbat, malgré l’interdiction de procéder à des travaux, la mila sera pratiquée puisqu’il coïncide avec le huitième jour. Elle a donc cette force de repousser l’interdiction du Chabbat.
Pour Or ha-Hayim, cette répétition est nécessaire car elle enseigne que la mila repousse le respect du Chabbat ordonné plus tard dans le Sinaï. Cependant au temps d’Abraham, aucun interdit ne s’opposait à la réalisation de cette prescription. En effet, la mila constitue une mitswa, un devoir, avant même que Chabbat n’ait été prescrit. Les lois concernant Chabbat ne furent promulguées que longtemps après, lors du don de la Tora.
Mais le Tanhouma Tazriâ paragr. 5. rapporte :
Tornosrufus l’impie s’adresse à Rabbi Âqiba : lequel des actes est mieux, l’acte divin ou l’acte humain? La réponse étant l’acte divin, il lui demande à nouveau : pourquoi pratiquez-vous la mila?
Rabbi Âqiba lui présente des épis de blé et des pains. Les épis sont le produit du Saint béni soit-Il et les pains sont le produit de l’homme. N’est-il pas vrai que les pains sont mieux que les épis? Alors Tornosrufus réplique : si donc [D’ieu] veut la mila pour quelle raison l’enfant ne naît pas circoncis?
Rabbi Âqiba lui répond : la mila n’a été recommandée par le Saint béni soit-Il à Israël que pour les affiner et les épurer tel qu’il est dit Téhillim 18, 31. :
La parole du seigneur l’épure.
La mila a lieu le huitième jour et non avant, car Zohar III 91b. l’enfant, bénéficiant de l’esprit du Chabbat, reçoit cet élément vital dont son être a tant besoin pour être viable et supporter avec succès la circoncision. Mais la mila aux yeux de Rabbi Âqiba est une nécessité. L’homme, ayant contracté l’impureté après la faute d’Adam, impureté qui s’est concentrée au niveau de la ôrla, l’excroissance de l’enfant, doit s’affiner et dépasser le niveau du mal cf. Sanhdèrine 38b..
Adam, avant la faute étant parfait, n’avait nullement besoin de mila. Aussi fut-il créé circoncis! Aussi Rabbi Âqiba souligne-t-il que le blé, à l’état brut, ne saurait répondre aux besoins de l’homme. Il nécessite diverses opérations, dix selon nos Maîtres avant de l’obtenir, pour réparer, grâce aux efforts fournis, la faute d’Adam.
Cependant pour le Talmoud Nidda 31b., la mila doit avoir lieu le huitième jour et non avant afin d’éviter, pendant que tout le monde est content et réjouit, que le père et la mère ne soient mécontents. Mais la mère, se purifiant au terme de sept jours, n’est plus soumise à s’écarter de son mari. Dès lors, il est possible aux parents de participer aux réjouissances de la famille.
Puis, trente-trois jours durant, la femme restera dans le sang de sa purification : elle ne touchera à rien de consacré, elle n’entrera point dans le saint lieu, avant que les jours de sa purification ne soient accomplis. Si c’est une fille qu’elle met au monde, elle sera impure deux semaines, comme lors de son isolement; puis durant soixante-six jours, elle restera dans le sang de purification.
La Tora établit une différence entre l’impureté consécutive à la naissance d’un garçon de 7 jours et 33 jours de purification et celle relative à la naissance d’une fille de 14 jours et 66 jours de purification.
Kéli Yaqar, s’interrogeant sur l’emploi de sangs au pluriel dans l’expression :
Elle sera purifiée du flux de ses sangs
souligne que référence est faite à la faute de awa comme le rapporte le Talmoud Êroubine 100b. :
Rabbi Yitshaq explique ainsi le verset Bérèchit 3, 16. :
J’aggraverai tes labeurs et ta grossesse, ce sont deux espèces de sang celui des menstrues et celui de virginité
Toutes les femmes, selon le Talmoud Yérouchalmi Chabbat 2, 6. en raison de la faute de awa doivent se purifier de leur toum’a, ,impureté, des menstrues. Elle est de sept jours car si Adam n’avait pas fauté il aurait été au-dessus des mal’akhim, des Anges, . Mais avec la faute, la toum’a ramène l’homme sous la dépendance des lois de la Création qui, elles-mêmes, dépendent des sept premiers jours de cette création. Le huitième jour se situe à un niveau plus élevé. C’est pourquoi la purification commence au huitième jour.
De plus, la femme, ensemençant en premier, enfante un mâle qui, au contact de la toum’a de sa mère, contracte une toum’a à son tour se concentrant au niveau de la ôrla, de l’excroissance. Celle-ci ne disparaît qu’avec la mila au huitième jour. La purification de l’enfant suit donc celle de la mère.
En revanche lors de la naissance d’une fille, la mère sera impure quatorze jours, sept pour sa propre toum’a et sept pour sa fille. Car elle vient de mettre au monde un être frappé à l’origine par la toum’a de toutes les femmes.
Rambanerapporte le Talmoud Nidda 30a. pour expliquer la durée de toum’a pour une fille qui est le double de celle du mâle.
Rabbi Yichemaêl dit : la formation du foetus mâle est de 40 jours alors que celle du foetus femelle est de quatre vingts jours.
Mais du point de vue général, la formation du mâle comme celle de la fille est de 40 jours. La purification pour la fille est plus longue, 80 jours, en raison de la nature de la fille dont les humeurs sont essentiellement plus froides.
Dans la symbolique des prophètes, Israël est comparé à une femme. Israël parvient grâce à l’ensemencement, autrement dit à l’accomplissement des mitswot, à la pratique de la bienfaisance, tel qu’il est dit Hochèâ 10, 12. : Faites des semailles selon la justice, à la délivrance dont la valeur dépasse celle de la sortie d’Égypte qui, n’ayant pas été le fait des mérites des BénèYisraèl, ne devait pas être durable. Mais la délivrance future due aux mérites des Bénè Yisraèlsera éternelle. Elle est donc du niveau du mâle. Cette délivrance interviendra à la huitième année après la durée de sept ans des souffrances précédant la venue du , machiah cf. Sanhèdrine 97a. pendant lesquelles D’ieu fera disparaître la toum’a de la terre. Aussi est-il dit : Elle sera impure durant sept jours, comme lorsqu’elle est isolée à cause de sa souffrance. Mais au huitième jour, où aura lieu la circoncision de l’excroissance c’est-à-dire la disparition de l’impureté du monde tel qu’il est dit Zékharya 13, 2. :
Il arrivera, en ce jour, dit l’Ét’ernel Tsébaote, que j’éliminerai de ce pays les noms des idoles, si bien qu’il n’en sera plus fait mention; de même les prophètes et l’esprit d’impureté, je les ferai disparaître du pays.
Quand sera accompli le temps de sa purification, pour un garçon ou pour une fille, elle apportera un agneau d’un an comme holocauste, et une jeune colombe ou une tourterelle comme expiatoire, à l’entrée de la Tente d’Assignation, et les remettra au pontife. Celui-ci les offrira devant le Seigneur, fera expiation pour elle, et elle sera purifiée du flux de son sang. Telle est la règle de la femme qui enfante, qu’il s’agisse d’un garçon ou qu’il s’agisse d’une fille.
Après le temps de sa purification, la femme doit apporter des sacrifices :
Elle apportera un agneau d’un an comme holocauste, et une jeune colombe ou une tourterelle comme expiatoire.
Et si ses moyens ne lui permettent pas d’offrir un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes colombes, l’une pour holocauste, l’autre pour expiatoire…
La femme serait-elle coupable pour qu’une expiation soit nécessaire? En outre, un des sacrifices est, holocauste, pour expier sa faute commise au niveau de la pensée et l’autre est, expiatoire, pour se faire pardonner sa mauvaise action!
Selon Kéli Yaqar, ces sacrifices expient en substance la faute originelle de awa, cause principale des douleurs d’accouchement qui conduisent souvent la femme à se révolter contre D’ieu pour sa conception et sa grossesse. La révolte s’exprime en paroles et en pensée.
Mais pour le Talmoud Nidda 31b. l’expiation est nécessaire car la femme en couches, à cause de ses nombreuses douleurs, prononce le serment de ne plus s’unir à son mari. Mais à la naissance d’un garçon une grande joie s’empare de la femme, joie qui lui fait regretter aussitôt son serment. Tandis que pour la naissance d’une fille, elle met plus de temps à exprimer son regret. Aussi sa purification, pour le mâle, se fait au terme de sept jours et, de quatorze jours, pour la fille. Le sacrifice expiatoire expie son serment l’holocauste pour sa révolte intérieure contre D’ieu.
Elle sera purifiée du flux de son sang.
Cette révolte, tirant son origine de la nature impétueuse et coléreuse de la femme, ne peut être que le fait de son sang.
Ainsi est-il possible de comprendre la différence existant entre l’homme et la bête. La bête pure restera toujours pure tant qu’elle est vivante. Elle ne saurait contracter une impureté. En revanche, l’homme appelé à demeurer toujours pur, s’expose à l’impureté. C’est le cas de la femme en couches, ou celui de l’impureté par les affections lépreuses.
La raison est que l’homme n’est pas un être statique mais dynamique. Il doit toujours évoluer vers la perfection morale. Cela suppose l’éventualité de la chute. Elle ne fut possible qu’après la faute de l’homme. Atteindre la perfection véritable appartient à l’ère de la délivrance, à la venue du Machiah où l’homme aura réparé définitivement cette faute.