La miséricorde divine

D’ieu adresse la parole à Mochè, en disant : Je suis l’Ét’ernel. J’ai apparu à Abraham,à Yitshaq et à Yaâqov, comme divinité souveraine; ce n’est pas en ma qualité d’Être immuable que je me suis manifesté à eux. De plus, j’avais établi mon alliance avec eux en leur faisant don du pays de Kénaâne, cette terre de leurs pérégrinations où ils vécurent étrangers; et enfin, j’ai entendu les gémissements des enfants d’Israël, asservis par les Égyptiens, et je me suis souvenu de mon alliance. Donc parle ainsi aux enfants d’Israël : Je suis l’Ét’ernel! Je veux vous soustraire aux tribulations de l’Égypte et vous délivrer de sa servitude; et je vous affranchirai avec un bras étendu, à l’aide de châtiments terribles. Je vous adopterai pour peuple, je deviendrai votre D’ieu; et vous reconnaîtrez que moi l’Ét’ernel, je suis votre D’ieu, moi qui vous aurai soustraits aux tribulations de l’Égypte. Puis, je vous introduirai dans la contrée que j’ai solennellement promise à Abraham à Yitshaq et à Yaâqov; je vous la donnerai comme possession héréditaire, moi l’Ét’ernel.

Mochè redit ces paroles aux enfants d’Israël; mais ils ne l’écoutèrent point, ayant l’esprit oppressé par une servitude Chémot 6, 2-9..

Le début de la sidra rapporte la réponse sévère de D’ieu à Mochè pour l’avoir rendu responsable de la misère et de la souffrance du peuple hébreu.

En effet, Mochè adresse à D’ieu ce reproche id. 5, 22-23. :

Mon D’ieu! pourquoi as-tu rendu ce peuple misérable? Dans quel but m’avais-tu donc envoyé? Depuis que je me suis présenté à Parô pour parler en Ton Nom, le sort de ce peuple a empiré, bien loin que Tu aies sauvé Ton peuple!

Mochè pense qu’étant le porte-parole de D’ieu il mérite de subir, lui, non le peuple d’Israël, tous les mauvais traitements de Parô. Mais constatant l’effet contraire, l’aggravation et l’accablement du sort du peuple, il s’interroge sur le sens de sa mission.

Mochè agit ici en véritable chef du peuple d’Israël. Il s’identifie à sa condition malheureuse au point de vouloir l’assumer à lui tout seul! Mais le reprocher véhémentement à D’ieu, c’est dépasser toutes les limites permises sachant que les raisons divines sont autrement différentes de celles de Mochè.

Le Midrache Tanhouma sur la sidra rapporte :

D’ieu adressa la parole à Mochè, en disant : Je suis l’Ét’ernel.

C’est bien ce que dit le texte Téhillim 50, 7. :

Mon peuple, Je veux te parler, Israël, Je veux t’adjurer solennellement : Je suis D’ieu, ton D’ieu!

Rabbi Pinhas ha-Kohène fils de Hama dit :

Le Saint béni Soit-il dit à Mochè : Bien que Je t’aie proclamé Èl’ohimjuge, pour Parô, Je suis tout de même ton D’ieu. C’est pourquoi il est dit :

D’ieu, juge sévère, adresse la parole à Mochè...

Mais rappelant ses mérites il dit :

Je suis l’Ét’ernel. L’Ét’ernel est le nom de miséricorde comme il est dit Chémot 34, 5. :

Ét’ernel, Ét’ernel, D’ieu clément et miséricordieux.

Le Yalqout sur la sidra dit :

Rabbi Èl’âzar fils de Rabbi Yossi dit : J’ai été une fois en Alexandrie d’Égypte. Un vieillard vint me trouver et me dit : viens voir ce que mes Ancêtres ont fait aux tiens. Certains furent noyés dans la mer, d’autres tués par l’épée, le reste écrasé et mis [à la place des briques] dans la construction.

C’est à ce propos que fut châtié Mochè, notre maître, comme il est dit Chémot 5, 23. :

Depuis que je me suis présenté à Parô pour parler en Ton Nom, le sort de ce peuple a empiré…

Le Saint béni Soit-Il lui réplique :

Hélas! les disparus qu’on ne retrouve plus! Plusieurs fois Je me suis révélé à Abraham, Yitshaq et Yaâqov par Mon Nom Tout-Puissant sans jamais poser de questions sur Mes attributs et sur Mon Nom! J’ai dit à Abraham Bérèchit 13, 17. :

Lève-toi! parcours cette contrée en long et en large! car c’est à toi que je la destine.

Et voulant ensevelir Sara, il ne put le faire qu’après avoir payé 400 sicles. Pourtant il ne remit pas Ma parole en cause.

J’ai dit à Yitshaq Bérèchit 26, 3. :

Arrête-toi dans ce pays-ci… car, à toi et à ta postérité, je donnerai toutes ces provinces…

Et voulant avoir de l’eau, il ne l’obtient qu’après une querelle tel qu’il est dit Bérèchit 26, 20. :

Les bergers de Guérar cherchèrent querelle à ceux de Yitshaq… Et pourtant il ne remit pas en question Ma promesse.

J’ai dit à Yaâqov Bérèchit 28, 13. :

…Cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité.

Et pour planter sa tente, il ne le put qu’après avoir payé 100 Qéssita. Pourtant, il ne doute point de Ma parole. Tous [les Ancêtres] n’avaient pourtant pas sollicité la révélation de Mon Nom. En revanche, toi, dès le début tu Me demandes : quel est Ton Nom en plus de te plaindre : Et Tu n’as point sauvé Ton peuple!

Cependant c’est à présent que tu seras témoin de ce que je veux faire à Parô.

Néanmoins tu n’assisteras pas à la guerre que Je livrerai aux 31 rois [de Kénaâne].

Le midrache relève la différence entre l’impatience de Mochè de voir les Bénè Yisraèl libérés rapidement de leur joug et l’attente des Ancêtres pétrie de confiance et d’espoir.

Pour lui, la promesse divine est un acte dont la réalisation ne saurait être remise à plus tard. D’ailleurs le Nom de D’ieu, ‘, par lequel Il apparaît à Mochè signifie celui qui réalise, celui qui accomplit sa promesse. Peut-être la hâte de Mochè se justifie-t-elle par l’esclavage rude et pénible, n’ayant jamais eu son pareil dans l’histoire, que connaît Israël. Sans doute veut-il le voir rapidement libéré. Penser que le surcroît de souffrances et de misères sont à une fin gratuite constitue une grave erreur. Bien au contraire! Si le sort du peuple d’Israël empire c’est justement dans le but de hâter sa délivrance.

L’impatience de Mochè se retourne contre lui. Son amour pour Israël ne doit à aucun moment lui faire oublier qu’il est l’envoyé de D’ieu, son porte-parole. L’éthique exige de Mochè une confiance absolue en D’ieu. N’ayant pas fait preuve d’une telle vertu, indispensable pour un envoyé divin, Mochè ne conduira pas le peuple lors de la conquête de Kénaâne.

D’ieu adresse la parole à Mochè, en disant : Je suis l’Ét’ernel. J’ai apparu à Abraham,à Yitshaq et à Yaâqov, comme divinité souveraine; ce n’est pas en ma qualité d’Être immuable que je me suis manifesté à eux.

D’ieu adresse la parole à Mochè en disant : Je suis l’Ét’ernel

En adressant la parole à Mochè, D’ieu réaffirme Je suis l’Ét’ernel après avoir dit plus haut Chémot 3, 15. : C’est mon nom à jamais. De plus le texte emploie, tout d’abord, des expressions se rapportant à la rigueur, la justice stricte : way-dabbèr, et Èl’ohim, -, pour s’exprimer, par la suite, en un langage de clémence, de miséricorde : way-omèr, et Ha-Chèm, ‘. Il s’agit donc de comprendre la structure de ce verset.

Le midrache, cité plus haut, précise que D’ieu s’adresse à Mochè avec toute la sévérité d’un juge parce qu’il s’est permis d’émettre des critiques et des remarques à D’ieu.

Selon Or ha-Hayim, Mochè se comporte ainsi parce que justement D’ieu lui révèle son aspect souriant et clément en lui disant Je suis l’Ét’ernel.

Se basant sur le Tanhouma Sidra Bo 11., il souligne que D’ieu adopte des attitudes faisant appel à la rigueur et à la clémence. Le verset Téhillim 68, 7. affirme : Il rend la liberté avec le bien-être aux prisonniers. Le terme ba-kocharote, avec bien-être, se décompose en békhipleurspour les Égyptiens et charotechants pour les Hébreux.

La rigueur frappant les Égyptiens épargne les Hébreux. Les fléaux, affectant les Égyptiens, n’atteignent pas les Hébreux qui, pourtant, se trouvent parmi eux. La middate ha-dine, , la justice stricte les épargne et ce, contrairement au principe énoncé par le Talmoud Baba Qama 60a. : L’ange destructeur ne fait pas de distinction entre bons et mauvais quand il a l’autorisation de frapper. C’est bien ce qu’enseigne, par ailleurs, le texte quand les ténèbres envelopperont l’Égypte Chémot 10, 23. : Mais tous les enfants d’Israël jouissaient de la lumière dans leurs demeures. La rigueur est réservée aux Égyptiens et la clémence aux Hébreux.

Èlawà lui.

S’agissant d’expliquer ce terme, apparemment superflu, Or ha-Hayim avance que Mochè mérite d’être jugé sévèrement.

Mais D’ieu décide autrement parce que Èlaw indique la modestie de Mochè. En outre, prompt à pardonner, D’ieu transforme la rigueur en miséricorde. Ani Ha-Chèm, ‘, est à l’intention de Mochè.

Èlaw, pour Kéli Yaqar, se rapporte à Mochè. Il suffit de se pencher sur son nom Mochè, , sauveur, et non machouisauvé, pour comprendre qu’il est tout à fait désigné à accomplir la mission divine. Mochè est appelé à libérer les Bénè Yisraèl d’Égypte.

D’ieu reproche sévèrement à Mochè le peu de cas qu’il fait de l’examen de son nom. Cette négligence le conduit à ne pas déceler de manière précise les intentions divines.

En revanche, D’ieu, clément et plein de miséricorde, est prêt à le juger avec bienveillance.

Hatam Sofèr précise, pour sa part, que le texte est une réplique sévère aux philosophes de l’époque qui prônaient le manichéisme, autrement dit l’existence de deux divinités distinctes, l’une dispensant le Bien et l’autre étant l’auteur du Mal. Aussi le texte souligne-t-il que D’ieu, -, juge sévère, capable de châtier, n’est autre que Ha-chèm, ‘, l’Ét’ernel, clément et miséricordieux.

J’ai apparu à Abraham, à Yitshaq et à Yaâqov comme divinité souveraine.

Le texte cite séparément les Ancêtres, chacun étant précédé par la préposition èlà.

De toute évidence, le texte entend souligner la différence de nature entre l’apparition divine aux Ancêtres exprimée par waè-raJ’ai apparu, et celle de Mochè formulée par lo nodâtije ne me suis point fait connaître.

De même, È-l cha-daï, – -, D’ieu Tout Puissant, présente nécessairement une signification différente de Ha-Chèm, ‘, l’Ét’ernel.

Rambane ne pense pas que le texte rapporterait le type de prophétie des Ancêtres uniquement dans le but d’en souligner l’infériorité de niveau comparé à celui de la prophétie de Mochè!

Pour élucider ces remarques, il faut rappeler qu’en réalité D’ieu exprime des regrets à propos de la disparition des Ancêtres. Toutefois Mochè doit savoir que toutes les promesses antérieures, bien que faites par D’ieu tout-Puissant, -, furent toutes réalisées. Nul doute que les promesses faites par l’Ét’ernel, ‘, Celui qui accomplit et réalise ses promesses, le seront également.

Sans doute, D’ieu adresse-t-Il un reproche légitime à Mochè car, comparé aux Ancêtres, il a eu une vision prophétique qui exprimait la promptitude de la réalisation de ses promesses.

Le texte cite séparément les Ancêtres parce que chacun avait développé une qualité essentielle qui fait tout son mérite.

Ainsi Abraham avait tout fait pour connaître et servir D’ieu. En cela, il dépasse celui qui suit les voies de D’ieu parce qu’Il s’est révélé uniquement à lui. De toute évidence lorsque la vérité est là, elle s’impose d’elle-même. Dans le cas d’Abraham, c’est lui, malgré les épreuves, qui va au-devant de D’ieu.

Yitshaq est d’un niveau particulier qui fait de lui un élu : il assume l’épreuve du sacrifice.

Yaâqov atteint une perfection morale telle que tous ses fils sont tsaddiqim vertueux et parfaits.

Malgré la perfection exceptionnelle des Ancêtres, D’ieu leur apparaît en tant que D’ieu Tout-Puissant qui, selon Rachi, fait des promesses, mais non en tant que Ha-Chèm qui les réalise.

Les Ancêtres se contentent des promesses tandis que Mochè, bien qu’assuré de l’imminence de leur réalisation, vise plus, la promptitude et la hâte pour la libération d’Israël.

Pour Or ha-Hayim, l’expression Mon Nom Ha-Chèm, ‘, fait référence aux deux manifestations divines. -, D’ieu, est le Juge selon la rigueur. Ét’ernel, ‘, est surtout l’Être clément. Les Ancêtres les ignoraient; c’est pourquoi Zékharya prédit pour les temps messianiques Zékharya 14, 9. : Ha-Chèm sera Un et son nom Un.

Mochè éprouvait cependant de la difficulté à croire que la Justice puisse produire de la Clémence et la Clémence se transformer en Justice.

Cependant qu’il nous soit permis d’avancer cette explication. Le nom È-l Cha-daï, – -, a 345 pour valeur numérique même valeur numérique que Mochè, . D’ieu, s’adressant à Mochè, précise que, dans toutes les promesses aux Ancêtres, allusion est faite que viendra le jour où leurs descendants seront délivrés de l’esclavage par un libérateur du nom de Mochè dont la valeur numérique est égale à celle de È-l Cha-daï, Nom divin garantissant la réalisation de la promesse. Dès lors que Mochè entre en scène, il ne reste plus qu’à passer à la réalisation.

Cependant l’aspect divin formulé par Mon Nom Ha-Chèml’Ét’ernel réalisant ses promesses, les Ancêtres ne L’ont point connu. Ceci est d’autant plus vrai qu’il est arrivé que D’ieu annonce aux Ancêtres, comme à Mochè, Je suis l’Ét’ernel. La différence réside dans le fait qu’Il ne s’est jamais révélé aux Ancêtres en Sa qualité de Ha-Chèm qui accomplit ses promesses.

Kéli Yaqar souligne que jusqu’à présent D’ieu s’est manifesté aux Ancêtres dans Toute Sa Puissance dont le nom, È-l Cha-daï, signifie Celui qui a posé des limites à son monde, . Mais à partir de Mochè, D’ieu se révèle en tant que Créateur, tirant le monde du néant.

Les prodiges et les miracles, appelés à se réaliser lors de la sortie d’Égypte, célèbreront la grandeur de D’ieu qui sera alors reconnue de tous. Aussi dira-t-il parle ainsi aux enfants d’Israël: Je suis l’Ét’ernel..

Je ne me suis point fait connaître.

Le texte aurait eu avantage à employer Je n’ai point fait connaître.

Pour Or ha-Hayim, cet emploi se justifie par le fait qu’il existe une identité entre le Nom et l’Être de D’ieu contrairement à toutes les créatures dont le nom constitue une réalité différente de l’être.

De plus, j’avais établi mon alliance avec eux en leur faisant don du pays de Kénaâne, cette terre de leurs pérégrinations où ils vécurent étrangers; et enfin, j’ai entendu les gémissements des enfants d’Israël, asservis par les Égyptiens, et je me suis souvenu de mon alliance.

De plus, j’avais établi Mon alliance avec eux.

Selon Sforno le texte énumère les causes de la délivrance et donc de l’envoi de Mochè en tant que libérateur. En premier, l’alliance et la promesse de les délivrer. La deuxième, j’ai entendu les gémissements des enfants d’Israël car leur prière, partie du coeur pour les mauvais traitements qu’ils subissent en Égypte, fait que Je me souvienne de Mon alliance. La troisième cause, Parle ainsi aux enfants d’Israël : Je suis l’Ét’ernel! qui, en tant que Créateur prodiguant l’existence à tout ce qui existe, peux transformer pour eux la nature et, par conséquent, leur accorder la délivrance définitive. Les étapes de cette délivrance suivront une progression logique.

Donc parle ainsi aux enfants d’Israël : Je suis l’Ét’ernel! Je veux vous soustraire aux tribulations de l’Égypte et vous délivrer de sa servitude; et je vous affranchirai avec un bras étendu, à l’aide de châtiments terribles.

Je veux vous soustraire aux tribulations de l’Égypte.

Dès lors que les plaies commencent à frapper les Égyptiens, l’esclavage prend fin. Pendant toute la période des plaies, Israël n’est plus soumis aux tribulations de l’Égypte.

Je vous délivrerai de sa servitude.

D’ieu donne l’assurance que la délivrance se fera en plein jour. La sortie d’Égypte, ne se faisant pas à la dérobée, surprendra par son éclat toutes les Nations.

Je vous affranchirai. .

Pour les affranchir, D’ieu les débarrassera des Égyptiens. Les attirant vers la mer Rouge, Il les y fera noyer.

Je vous adopterai pour peuple, je deviendrai votre D’ieu; et vous reconnaîtrez que moi l’Ét’ernel, je suis votre D’ieu, moi qui vous aurai soustraits aux tribulations de l’Égypte. Puis, je vous introduirai dans la contrée que j’ai solennellement promise à Abraham à Yitshaq et à Yaâqov; je vous la donnerai comme possession héréditaire, moi l’Ét’ernel.

Je vous adopterai pour peuple.

Israël n’accèdera au rang de peuple que lorsqu’il recevra la Tora sur le mont Sinaï.

Et vous reconnaîtrez que Moi, l’Ét’ernel, Je suis votre D’ieu.

Dès lors, convaincu de la protection toute providentielle de D’ieu, Israël ne doutera plus que la délivrance d’Égypte est en fait le prélude pour l’introduire dans la contrée que j’ai solennellement promise à Abraham…

Pour Hatam Sofèr, cette progression souligne que les enfants d’Israël, asservis durement en Égypte, sont aptes dès lors à recevoir la Tora et à entrer en Èrèts Yisraèl. Le Talmoud Bérakhot 5a. affirme : la Tora et Èrèts Yisraèl ne peuvent s’acquérir qu’après de pénibles souffrances.

D’ieu proclame donc qu’ayant entendu la prière des Bénè Yisraèl s’élevant des souffrances de l’esclavage, Il les affranchira des travaux d’Égypte pour en faire son peuple, leur donner la Tora et ensuite les introduire en Èrèts Yisraèl.

Mais lorsque Mochè leur rapporte les paroles divines, les Bénè Yisraèl ne purent l’écouter ayant l’esprit oppressé par une dure servitude. N’étant pas en possession de la Tora et, par suite, privés de l’ouverture d’esprit nécessaire, ils n’étaient point prêts à l’écouter cf. Or ha-Hayim..

C’est là une preuve éclatante que l’intention de D’ieu était de hâter la délivrance. En multipliant les souffrances, en aggravant le sort des Bénè Yisraèl, le temps de l’esclavage se retrouve raccourci. Voilà donc la Rigueur agissant en fait au nom de la Clémence.

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