La ténacité de Parô
L’Ét’ernel dit à Mochè : Rends-toi chez Parô; car moi-même j’ai appesanti son coeur et celui de ses serviteurs, à dessein d’opérer tous ces prodiges autour de lui, et afin que tu racontes à ton fils, à ton petit-fils, ce que j’ai fait aux Égyptiens et les merveilles que j’ai opérées contre eux; vous reconnaîtrez ainsi que je suis l’Ét’ernel! Mochè et Aharone se rendirent chez Parô et lui dirent :
Ainsi parle l’Ét’ernel, D’ieu des Hébreux : jusqu’à quand refuseras-tu de fléchir devant moi? Laisse partir mon peuple, pour qu’il m’adore! Que si tu refuses de laisser mon peuple,je susciterai demain des sauterelles dans ton territoire. Elles déroberont la vue de la terre, et l’on ne pourra plus apercevoir la terre; elles anéantiront le reste des ressources que vous a laissées la grêle, elles dévoreront toutes les plantes qui croissent pour vous dans les champs. Elles rempliront tes maisons, et les maisons de tous tes serviteurs, et celles de toute l’Égypte : telles n’en virent point tes aïeux, ni les pères de tes aïeux, depuis le jour où ils occupèrent le pays jusqu’à ce jour. Et il se retirera et sortit de devant Parô Chémot 10, 1..
La sidra est la suite logique de Waè-ra, car les dernières plaies, les plus dures, invasion acridienne, ténèbres et mort des premiers-nés auront raison de la résistance de Parô. Déjà un fléchissement apparaît au niveau de ses conseillers. Mais D’ieu entend encore multiplier Ses prodiges en Égypte. Pour ce faire, le coeur des conseillers doit subir un durcissement pour que les Égyptiens puissent résister à ces dernières plaies.
Rabbi Yéhouda divisait les dix plaies en trois catégories cf. Haggada de Pèssah. : Détsakh, ” Âdache “, Bé-ahav “. La question se pose : pourquoi seulement en trois catégories?
Don Yitshaq Abrabanèl, se basant sur les précisions du texte à propos de la plaie initiale de chacune de ces catégories, avance l’explication suivante. Ainsi, dit-il, pour la première plaie dam, , le sang, D’ieu avertit Parô qu’il apprendra à connaître Chémot 7, 17. : Que je suis l’Ét’ernel!puisqu’il conteste Son existence.
La deuxième catégorie, la plaie initiale, ârov, animaux malfaisants envahissant l’Égypte, est assortie de cet avertissement Chémot 8, 18. :
Je distinguerai, en cette occurrence, la province de Gochène où réside mon peuple, en ce qu’il n’y paraîtra point d’animaux malfaisants; afin que tu saches que moi, l’Ét’ernel, Je suis au milieu de cette terre.
Car Parô conteste, bien que prêt à croire en l’existence de D’ieu, le fait de sa Providence pour tout ce qui concerne le monde terrestre. Aussi souligne-t-Il Je suis l’Ét’ernel au milieu de cette terre.
Pour la troisième catégorie, la plaie initiale barad, la grêle, l’avertissement divin fut Chémot 9, 14. :
Car pour le coup, je déchaînerai tous mes fléaux contre toi même, contre tes serviteurs, contre ton peuple, afin que tu saches que nul ne M’égale sur toute la terre.
Parô refuse à D’ieu le pouvoir de transformer l’environnement et d’agir sur la nature. Aussi, lui affirme-t-Il, que nul ne L’égale sur toute la terre.
La Psiqta rapporte, il est dit Téhillim 66, 3. :
Dites à D’ieu: Que Tes oeuvres sont prodigieuses! Rabbi Èliêzèr le fils de Rabbi Yossi le Galiléen dit :
Que l’auteur d’une bonne oeuvre soit loué! Que Tes oeuvres sont redoutables! Que tes inventions sont donc prodigieuses! Les tués tuent leurs meurtriers! Les crucifiés crucifient les auteurs de leur supplice, les noyés noient dans la mer les responsables de leur noyade. À cause de Ta Toute-Puissance Tes ennemis rampent devant Toi!
Tes ennemis seront ainsi contraints à reconnaître leur mensonge. Néboukhad’nétsar avait dit Danièl 3, 28. :
Loué soit le D’ieu de Sadrakh, Méchakh et Âbèd Négo…
Parô avait dit Chémot 5, 2. :
Je ne connais point l’Ét’ernel…
Mais il dut reconnaître son mensonge, disant Chémot 9, 27. :
L’Ét’ernel est juste…
Il avait dit également id. 5, 2. :
je ne renverrai point Israël.
Le Saint béni Soit-Il dit [à Mochè] Chémot 10, 1. :
Rends- toi chez Parô et c’est par toi qu’il laissera partir Israël ainsi qu’il est dit Téhillim 10, 5. :
Il délégua Mochè, Son serviteur, Aharone, Son élu… il fit donc sortir Son peuple dans l’allégresse…
De toute évidence, l’intention de D’ieu fut de contraindre Parô, par les plaies, à reconnaître publiquement son erreur et, en plus de se soumettre à Sa volonté, proclamer Son existence. Ce faisant, D’ieu plantait dans le coeur des Bénè Yisraèl la foi en Lui.
Le Midrache Chémot Rabba paragr. 14. dit à propos du verset Chémot 19, 21. :
L’Ét’ernel dit à Mochè : dirige ta main vers le ciel…
Ainsi s’exprime le texte Téhillim 105, 28. :
Il répandit des ténèbres qu’Il rendit impénétrables; pour qu’ils ne résistassent pas à sa parole.
Les ténèbres que D’ieu avait répandues sur les Égyptiens étaient très denses, Rabbi Aha dit : [elles sont denses] car ils n’avaient point accepté l’autorité du Saint béni soit-Il. Rabbi Aha s’interroge : que veut dire : ils n’ont pas résisté à Sa parole? Parce qu’ils ont désobéi à Sa parole, le Saint béni Soit-Il répandit des ténèbres… Il dit aux anges serviteurs :
Les Égyptiens méritent d’être frappés par les ténèbres. Aussitôt tous ne s’opposèrent point à Sa parole.
Que signifie Il répandit des ténèbres qu’Il rendit impénétrables?
Ce cas est semblable à celui de ce roi qui, pour punir son serviteur indocile, charge un autre [serviteur] de lui donner cinquante coups. Celui-ci lui assena cent. Ainsi le Saint béni-soit-il avait frappé l’Égypte par les ténèbres. Mais, ceux-ci furent plus épais; c’est ainsi Il répandit des ténèbres qu’il rendit impénétrables.
Ce midrache est important car, s’agissant de l’avant dernière plaie, celle des ténèbres, il souligne que liberté fut donnée au fléau lui-même de frapper davantage les Égyptiens et de dépasser les limites que D’ieu lui a imparties. C’est admettre que Parô et les Égyptiens avaient bien outre-passé toutes les limites prévues et permises à propos de l’asservissement des Bénè Yisraèl.
L’Ét’ernel dit à Mochè : Rends-toi chez Parô; car moi-même j’ai appesanti son coeur et celui de ses serviteurs, à dessein d’opérer tous ces prodiges autour de lui, et afin que tu racontes à ton fils, à ton petit-fils, ce que j’ai fait aux Égyptiens et les merveilles que j’ai opérées contre eux; vous reconnaîtrez ainsi que je suis l’Ét’ernel!
L’Ét’ernel dit à Mochè, ‘
Les expressions désignant un langage doux et ‘, attribut divin de miséricorde, ne sauraient se justifier dans un contexte où la Rigueur divine frappe les Égyptiens. En outre, le texte ne précise pas les propos que Mochè doit rapporter à Parô!
Pour Or ha-Hayim, le langage de miséricorde, un langage de bienveillance se justifie car Mochè, en tant qu’envoyé de D’ieu, se réjouirait de voir Parô châtié pour son comportement inconséquent. En assistant ainsi à la vengeance de l’impie, Mochè sera fortement encouragé à entreprendre sa mission.
Rachi remarque le langage elliptique de ce verset. Aussi dira-t-il rends-toi chez Parô et avertis-le. Il ajoute avertis-le qui ne figure pas dans le texte.
Et Hatam Sofèr d’ajouter que l’avertissement à servir à Parô comporte également cet élément important : c’est Moi-même qui ai appesanti son coeur…
Rends-toi chez Parô, .
Pour Hatam Sofèr, Mochè a beaucoup de réticence à rencontrer Parô qui, après le fléau de la grêle, reconnaissant sa faute, déclare Chémot 9, 27. : J’ai péché, je le vois à cette heure : l’Ét’ernel est juste, et c’est moi et mon peuple qui sommes coupables.
Mais Chémot 9, 34. se voyant délivré de la grêle et des tonnerres, Parô recommença à pécher et endurcir son coeur, lui et ses serviteurs.
Mochè ne fait plus confiance à Parô qui, parce qu’il échappe à la grêle, se doit de cesser de jouer au pécheur devant l’Ét’ernel.
Car moi-même j’ai appesanti son coeur.
Ce n’est pas ainsi que D’ieu encouragerait Mochè à poursuivre sa mission. En effet, sachant qu’Il a appesanti le coeur de Parô, Mochè aurait raison de renoncer à sa mission!
Considérant Parô, rachâ, , impie invétéré, Mochè n’a plus le droit, selon la halakha, , les dispositions de la loi, de se tenir devant lui. Mais D’ieu demande à Mochè de se présenter tout de même devant Parô car, ayant endurci son coeur et celui de ses serviteurs, Il aura, de ce fait, l’occasion de multiplier Ses prodiges autour de lui.
Selon Or ha-Hayim, les serviteurs de Parô subissent également un durcissement de leur coeur afin qu’en conseillant la non-libération du peuple Hébreu, D’ieu puisse frapper, en plus de Parô, toute l’Égypte. Ainsi le Nom de l’Ét’ernel sera-t-Il manifestement connu de tous en tant que Maître du monde, conduisant, selon Sa volonté, l’Histoire et le destin des hommes et des peuples.
À dessein d’opérer tous ces prodiges autour de lui
Cependant pourquoi appesantir le coeur de Parô et de ses serviteurs dans l’unique but d’opérerdes prodiges?
Or ha-Hayim précise, à la suite de tous les commentateurs, que les prodiges, réalisés par le Créateur en Égypte, visent avant tout à convaincre Israël de reconnaître l’Unicité de D’ieu, à se rapprocher de Lui, à Le Servir et à croire en Lui.
Les 7 premiers fléaux ne suffisaient pas pour imprimer une foi absolue en D’ieu. Certes D’ieu, ayant frappé la mer et le sable, n’avait pas montré encore son pouvoir sur les vents et les astres.
Aussi fera-t-Il ces prodiges : les sauterelles envahissant l’Égypte se déplaceront grâce aux vents et, au moment de les retirer, d’autres vents les emporteront y compris celles qui avaient été gardées par les Égyptiens pour leur consommation.
Par la plaie des ténèbres, D’ieu montre qu’Il a pouvoir sur le soleil, la lune et tous les astres. Reste la plaie des premiers-nés. Elle est la preuve que D’ieu est le créateur puisqu’Il est seul à déterminer qui, dans une famille, est le premier-né. Ainsi D’ieu prouve-t-Il aux Bénè Yisraèlqu’Il est maître absolu du monde. Le texte, s’adressant à Israël, souligne vous reconnaîtrez ainsi que Je suis l’Ét’ernel.
Mais pour Maor Wa-Chèmèche, remarquant l’emploi de ototaï, mes prodiges, à la place de mofétaï, , D’ieu atteste Sa divinité par ces prodiges contraignant Parô à laisser sortir les Bénè Yisraèl. Il établit ainsi de manière indubitable qu’Il créa le monde en 6 jours et se reposa le septième. C’est pourquoi D’ieu donne aux Bénè Yisraèl le Chabbat et les jours de fêtes appelées dans la Tora ot, signe d’Alliance entre le Créateur et les Bénè Yisraèl, pour rappeler les prodiges réalisés lors de la sortie d’Égypte. Chabbat et les fêtes sont en souvenir de la sortie d’Égypte. Bien plus, grâce à Parô, pendant ces jours nous sommes exemptés de porter les téfilline, phylactères, également institués en signe de la délivrance d’Égypte.
Selon Rav Alchèkh, ces prodiges seront opérés bé-qirbo, à l’intérieur de Parô, pour qu’il consente à attester pleinement que D’ieu est le Maître, qu’Il est juste. En revanche, Parô et ses serviteurs sont véritablement coupables et impies. Ce n’est que lors de la traversée de la mer Rouge qu’il sera convaincu de cette vérité. Pour l’instant, toutes ses déclarations ne sont pas véritablement ressenties.
Afin que tu racontes à ton fils et à ton petit-fils.
Cette plaie diffère des autres si bien que la Tora tient à assurer afin que tu racontes à ton fils…
Rambane rapporte au nom de Rabbènou Hanan’èl que depuis la prière de Mochè mettant fin à ce fléau, les sauterelles ne font plus leur apparition en Égypte. Et si une invasion acridienne survenait dans un pays voisin, passant par le territoire égyptien, elle ne commettrait pas de dégâts en Égypte. C’est pourquoi le texte souligne Chémot 10, 19. : Il ne resta plus une sauterelle sur tout le territoire de l’Égypte. Aussi est-ce à ce propos qu’il est dit Téhillim 105, 2. : Entretenez-vous de toutes Ses merveilles.
Et Kéli Yaqar d’ajouter :
C’est la seule plaie qui laissa des traces dans l’histoire. Aussi, grâce à cela, sera-t-il possible de raconter toutes les prouesses divines réalisées lors de la sortie des Bénè Yisraèl d’Égypte.
Mais Rav Alchèkh rattache afin que tu racontes à ton fils.. à la suite tout ce que Je me suis joué de l’Égypte. En effet le fléau des animaux malfaisants n’a pas décimé toutes les bêtes afin que le dèvèr, mortalité grave, trouve du bétail à faire périr. Après le dèvèr, la grêle décime tout le bétail qui se trouve dans les champs. Ceux qui ont craint l’Ét’ernel et fait rassembler leur bétail dans les maisons, voient leurs chevaux périr dans la traversée de la mer Rouge. De même ce qui est épargné parmi les plantes par la grêle sera dévoré et détruit par les sauterelles.
Or ha-Hayim, reliant cette partie du verset à la fin et les merveilles que J’ai opérées contre eux; vous reconnaîtrez ainsi que Je suis l’Ét’ernel, dit que l’intention de D’ieu n’était pas de se venger de Parô mais de renforcer dans le coeur et l’esprit des Bénè Yisraèl la foi et la croyance en Lui. Aussi pour cette raison D’ieu multiplie-t-Il ses merveilles qui, tout en frappant Parô et les Égyptiens, avaient prouvé Son pouvoir à la fois sur l’eau, le sable, les vents, le feu, l’air et les êtres vivants de telle sorte que les Bénè Yisraèl étaient prêts à reconnaître qu’il est l’Ét’ernel.
Mochè et Aharone se rendirent chez Parô et lui dirent : Ainsi parle l’Ét’ernel, D’ieu des Hébreux : jusqu’à quand refuseras-tu de fléchir devant moi? Laisse partir mon peuple, pour qu’il m’adore! Que si tu refuses de laisser mon peuple,je susciterai demain des sauterelles dans ton territoire.
Ainsi parle l’Ét’ernel, D’ieu des Hébreux : jusqu’à quand refuseras-tu de fléchir devant Moi?
Le texte tient à préciser ici D’ieu des Hébreux. L’interrogation Jusqu’à quand refuseras-tu de fléchir devant Moi semble en trop car il eût été plus simple de dire : Laisse partir mon peuple, pour qu’il M’adore!
En fait, Rabbi Abraham Ibn Êzra s’interroge sur l’insistance du texte à citer Aharone en compagnie de Mochè. Mochè ne se présentait jamais seul devant Parô.
Ibn Êzra suggère que Parô, excédé, chasse Mochè et Aharone leur faisant supporter sa mauvaise humeur et sa colère de les voir souvent venir le haranguer devant ses conseillers. En effet c’est la première fois que Mochè se permet des reproches ouverts à l’adresse de Parô.
En lui disant : Jusqu’à quand refuseras-tu de fléchir devant Moi?, Mochè, selon Kéli Yaqar, reproche à Parô de n’être prêt à obéir â D’ieu que contraint et forcé par les fléaux qui s’abattent sur lui. Ce qui laisse entendre que, pour Mochè, le repentir de Parô n’est pas sincère, n’étant jamais dans le but d’obéir à D’ieu, de fléchir devant Lui, mais plutôt devant la plaie qui le frappe.
Cependant Mochè tient à ce moment précis de rappeler à Parô que jusqu’à présent l’Ét’ernel est D’ieu des Hébreux. Se présentant à lui ainsi à partir des trois premières plaies, Parô tarde à se rendre compte qu’Il est le Créateur et le Maître du monde. Comme toute créature, Parô Lui doit une totale obéissance.
Que si tu refuses de laisser mon peuple,je susciterai demain des sauterelles dans ton territoire. Elles déroberont la vue de la terre, et l’on ne pourra plus apercevoir la terre; elles anéantiront le reste des ressources que vous a laissées la grêle, elles dévoreront toutes les plantes qui croissent pour vous dans les champs.
Que si tu refuses… je susciterai demain des sauterelles dans ton territoire.
Le refus de Parô entraîne l’invasion de sauterelles qui présente, selon Rav Alchèkh, des caractéristiques très particulières. Ainsi ces sauterelles seront tellement nombreuses au point qu’elles déroberont la vue de la terre et l’on ne pourra plus apercevoir la terre.
Pour Kéli Yaqar, les sauterelles couvrent le soleil de telle sorte que l’obscurité les empêche d’apercevoir la terre. Aussi anéantissent-elles toutes les plantes épargnées par la grêle, dévorant tout sur le passage sans jamais se rassasier, tel un aveugle qui, ne voyant pas ce qu’il mange, n’est jamais rassasié cf. Kéli Yaqar..
Cette plaie administre à Parô une preuve magistrale, selon Rav Alchèkh, de l’existence de la Providence divine. En effet les sauterelles s’abattent sur le territoire de l’Égypte dévorant toutes les plantes. Cependant une fois les plantes poussant dans le champ dévorées, les sauterelles ont tendance à quitter le territoire pour aller à un pays voisin pour le dévaster, n’ayant plus rien à manger. Au lieu de se diriger vers le territoire de Gochène où demeure les Bénè Yisraèl ou vers un tout autre territoire, les sauterelles rempliront tes maisons, et les maisons de tes serviteurs et celles de toute l’Égypte.
Elles rempliront tes maisons, et les maisons de tous tes serviteurs, et celles de toute l’Égypte : telles n’en virent point tes aïeux, ni les pères de tes aïeux, depuis le jour où ils occupèrent le pays jusqu’à ce jour. Et il se retirera et sortit de devant Parô.
Elles rempliront tes maisons, et les maisons de tous tes serviteurs, et celles de toute l’Égypte.
Kéli Yaqar fait remarquer à juste titre que la demeure de Parô est située à l’intérieur de celles des serviteurs qui, elles-mêmes, sont entourées par celles des Égyptiens. Mais défiant toute logique, les sauterelles s’attaquent à la demeure de Parô en premier pour s’attaquer ensuite à celles des serviteurs et finir par celles des Égyptiens. Ceci semble extraordinaire!
En effet, D’ieu tient à montrer absolument à Parô que son châtiment frappe les coupables dans l’ordre suivi par la faute. Parô prend l’initiative d’asservir et de persécuter Israël. C’est par lui que commence le châtiment.
Il se retira et sortit de devant Parô.
Chaâr Bat Rabbim remarque que contrairement à l’usage Mochè n’avait pas attendu la réponse de Parô. Il se retire ne s’attendant pas à ce que Parô fasse amende honorable.
Mais Parô, surpris par la manière cavalière de Mochè, le fit rappeler pour le chasser aussitôt de devant lui afin de le punir d’avoir manqué de respect au roi cf. Or ha-Hayim..
L’Ét’ernel, châtiant les coupables, les impies notoires tel Parô, grandit aux yeux de tous et s’élève. Parô réalise à sa ma