Les formes de tsarâte, la lèpre

«L’Ét’ernel parla ainsi à Mochè et à Aharone : «S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur, ou une dartre, ou une tache, pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse, il sera présenté à Aharone le pontife ou à quelqu’un des pontifes, ses fils. Le pontife examinera cette affection de la peau : si le poil qui s’y trouve est devenu blanc, et que la plaie paraisse plus profonde que la peau du corps, c’est une plaie de lèpre, cela constaté, le pontife le déclarera impur. Si c’est une tache blanche qu’on voit à la peau, mais qui ne paraisse pas plus profonde que la peau, et qu’elle n’ait pas fait blanchir le poil, le pontife séquestrera la plaie pendant sept jours. Puis il l’examinera le septième jour : si la plaie lui présente le même aspect, si elle n’a pas fait de progrès sur la peau, le pontife la séquestrera une seconde fois pour sept jours(1).»
Après les lois de l’impureté et de la pureté de la femme consécutives à son accouchement, Tazriâ, traite des lois relatives aux affections de la peau de l’homme.

Ces affections entraînent également le respect de règles de pureté pour que l’homme, atteint de lèpre qui le condamne à l’isolement, puisse réintégrer une vie sociale normale.

Le Midrache(2) citant le texte(3) :

«S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur…», rapporte : le texte précédent dit :

«Lorsqu’une femme, ayant conçu, enfantera un mâle…» Quelle est la relation entre les deux textes?

Rabbi Tanhouma Ben Rabbi Hanilaï dit : Cela fait penser à cette ânesse malade qui, pour la soigner, fut brûlée. Elle met bas un ânon brûlé. Qui a causé à l’ânon de naître brûlé? Sa mère! Car elle-même était brûlée! Ainsi, qui a causé à l’enfant de naître lépreux? Sa mère! Car elle n’a pas respecté sa période de menstrues.

Rabbi Abine dit : cela rappelle un verger traversé par un cours d’eau. Il draine des plaques [produites par la sève qui se mêle à l’eau]. Ainsi, quiconque s’accouple à sa femme nidda, ayant ses menstrues, fait que ses enfants seront lépreux. Rabbi Abine applique à propos de cette femme le texte(4) :

«Les pères ont mangé du verjus et les dents des enfants en sont agacées». [Les enfants] diront de leur père(5) :

«Nos pères avaient péché, ils ne sont plus, et nous portons le poids de leur faute!»

Le midrache établit clairement un rapport entre l’apparition de la lèpre et le non-respect des lois restrictives concernant la femme nidda . L’impureté découlant des menstrues remonte à la faute originelle d’Adam et Hawa. Les douleurs de l’accouchement et des menstrues révèlent en fait un désordre moral créé par la faute. L’état de pureté est un état d’harmonie et d’équilibre. La faute brise et rompt cet équilibre. Et, si l’homme et la femme n’entreprennent rien qui puisse le rétablir, le désordre et le déséquilibre iront s’aggravant.

Ainsi Rabbi Tanhoum cherche-t-il dans l’exemple de l’ânesse une explication à la cause de la lèpre. Pourquoi l’ânesse? Hamora, ânesse, dérive de Homèr, matière. En suivant ses appétits physiques, en ne les freinant point, l’homme est appelé à ne pas respecter les lois relatives à la toum’a, impureté de la nidda.

Quiconque cherche à satisfaire ses besoins physiques ne fait, en vérité, que les attiser et les aiguiser au point que l’interdit ne parvient pas à imposer un frein. C’est jouer souvent avec le feu. Et ce feu finit par le brûler. Mieux encore, cette faute a des prolongements. En fait, il ne met pas en cause seulement sa personne. Son geste implique également sa descendance.

Rabbi Abine fait appel à l’exemple du verger traversé par un cours d’eau. L’eau est aussi symbole de la matière dans la mesure où elle prend la forme de son contenant. Elle peut toujours se transformer selon la guise de la personne qui la transvase.

On juge un verger sur ses fruits, un homme sur ses enfants. Ainsi l’homme, parce qu’il ne maintient pas dans un état de pureté et de limpidité l’eau qui irrigue son verger, voit les fruits produits à tout le moins véreux et abîmés. Ainsi, en ne respectant pas les restrictions de la période des menstrues, l’homme donnera naissance à des enfants malades, atteints, selon notre texte, de lèpre.

Il serait pourtant injuste que les enfants sont condamnés à supporter les conséquences de la faute des pères! De fait, en citant le texte «les pères ont mangé le verjus», Rabbi Abine souligne, il est vrai, que l’impatience des pères est coupable d’être à l’origine de la faute. De même que le raisin, consommé avant d’être mûr, agace les dents, ainsi l’homme, en ne donnant pas à sa femme le temps de se purifier de sa toum’a, prend un grand risque. Les enfants qui naissent d’une telle union, ne profitant pas de conditions idéales pour leur conception, sont nécessairement malades et vulnérables. Semer un champ rocailleux et stérile ne produit qu’une récolte de mauvaise qualité. En fait, la qualité de la graine semée détermine également la qualité de la graine récoltée.

Toutefois, la citation de Rabbi Abine fait référence, nous semble-t-il, à la faute originelle. En parlant de verger, il fait allusion au jardin d’Êdène. Le fruit défendu, selon certains maîtres, est le raisin. Il eût été permis à Adam si seulement il avait fait preuve de patience. Ce fruit était interdit temporairement à la consommation. L’impatience engendre la faute. Celle-ci engendre, à son tour, la mort d’Adam et de toute sa descendance. C’est là le risque de la faute. Elle peut avoir des prolongements dans le temps. Les enfants pourront se plaindre, certes! Mais ils ont, quant à eux, la possibilité de rétablir l’équilibre rompu par leur père. C’est en assumant la faute des pères, en cherchant à la réparer, qu’ils peuvent prétendre à la pureté et à l’harmonie. Mais s’ils n’entreprennent rien pour réparer la faute des pères, la responsabilité incombe aussi bien aux enfants comme elle incombe aux parents.

L’Ét’ernel parla ainsi à Mochè et à Aharone : «S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur, ou une dartre, ou une tache, pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse, il sera présenté à Aharone le pontife ou à quelqu’un des pontifes, ses fils.

S’il se forme sur la peau d’un homme.

Rabbènou Béhayè remarque, avec le midrache, l’absence, dans le texte, de la formule : «Parle aux Bénè Yisraèl» pour introduire cette prescription.

Se fondant sur le texte(6) : «Certes tu n’es point un D’ieu qui prenne plaisir au mal, le méchant ne trouve point accès auprès de Toi», il souligne que le Saint béni soit-Il ne désire point accuser ni condamner l’être humain comme il est dit(7) : «Par ma vie, dit le Seigneur D’ieu, je ne souhaite pas que le méchant meure, mais qu’il renonce à sa voie et qu’il vive!» D’ieu désire, au contraire, l’innocenter, le laver de toute culpabilité tel qu’il est dit(8) : «L’Ét’ernel s’est complu, pour le triomphe de Sa justice, à rendre Sa doctrine grande et glorieuse.» Aussi pour marquer Son affection pour Israël, D’ieu évite-t-Il de mentionner dans le texte traitant des plaies de lèpre «Parle aux enfants d’Israël.»

Par ailleurs, l’Ét’ernel ne veut point associer Son Nom au malheur. Il ne L’associe que pour le bien. Tel est le cas pour la création des ténèbres, la malédiction d’Adam et de Hawa. Noah mentionne le Nom de D’ieu pour bénir Chèm. En revanche, pour la malédiction de Kénaâne, il ne Le mentionne pas.

Ainsi, pour le bien d’Israël, le texte dit(9) :

«Parle aux enfants d’Israël et dis-leur : «Si quelqu’un d’entre vous veut présenter au Seigneur une offrande de bétail.»

Mais à propos des plaies, il se contente de dire : «S’il se forme sur la peau d’un homme», car les plaies frappent l’homme pour la dépravation de ses moeurs, la débauche et la médisance.

Or ha-Hayim justifie l’emploi de Adam, et non Iche, ou Ènoche, termes désignant l’homme, l’être humain, pour bien préciser que les plaies de la lèpre ne frappent que les Bénè Yisraèl et non les nations, car seuls les Bénè Yisraèl portent le nom de Adam(10). Les nations ne s’impurifient pas par la lèpre. Seuls les Bénè Yisraèl sont contaminés par la Toum’a des plaies(11). Si elles frappent Israël c’est bien pour les inciter à atteindre la pureté.

Sur la peau de l’homme une tumeur.

Le texte enseigne, selon Or ha-Hayim, que la lèpre n’atteint que la peau du Bèn Yisraèl, elle reste superficielle. Elle ne l’atteint point profondément. Car la faute morale laisse sa marque et son impression sur la peau, non sur la chair ni sur l’âme. Pour les idolâtres, l’âme porte en elle déjà la lèpre et s’apparente à la Toum’a qu’elle dégage.

Adam, , un être humain.

Cet emploi inclut la possibilité de trouver la lèpre chez un nourrisson ou une femme. La femme est aussi appelée Adam(12).

Haâmèq Davar, s’appuyant sur le Zohar(13), dit qu’Adam désigne surtout une personnalité, un homme remarquable pour ses connaissances et sa conduite. Il s’agit surtout du Sage qui, ayant succombé à la faute, pourra trouver une réparation en se conformant aux prescriptions de la Tora pour retrouver son équilibre moral.

S’il se forme sur la peau de l’homme une tumeur, ou une dartre, ou une tache, pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse.

Kéli Yaqar justifie la juxtaposition du texte traitant des affections lépreuses au précédent qui traite de la circoncision, la mila, par le fait que celle-ci repousse la lèpre. Le Talmoud affirme(14) : «Grande est la mila qui repousse les affections lépreuses». Autrement dit, la mila est pratiquée malgré la lèpre affectant l’organe.

Selon le Kéli Yaqar, la mila a pour fonction de circoncire les quatre ôrlot, prépuces, c’est-à-dire les impuretés dont celle de la bouche! Ainsi débarrassé de l’impureté de la bouche, l’homme s’abstient de débiter des méchancetés ou des médisances sur le compte de son prochain! Ce faisant, il échappe à la lèpre qui frappe l’homme pour le lachone ha-râ, la mauvaise langue(15).

Concernant la lèpre, il existe une divergence d’opinions. Pour les uns, il s’agit d’une maladie cachée dans le corps qui apparaît à l’extérieur. Pour les autres, elle constitue un châtiment pour révéler à l’homme les mauvaises pensées qu’il développe en cachette. Métsorâ, lépreux, se décompose pour les Sages en motsi chèm râ, quiconque donne une mauvaise réputation. En extériorisant le mal qu’il pense de son ami, le médisant provoque l’expulsion de l’affection jusqu’alors intérieure. Parce qu’il porte atteinte à la réputation de son ami qui ne saurait se prémunir ni se défendre contre ses attaques, D’ieu le dénonce et met en évidence tout le mal qu’il cachait en le frappant de lèpre. Ainsi comprenons-nous la répétition «s’il se forme sur la peau d’un homme…» et, plus loin, «pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse», car en fautant par la médisance, cette tumeur se transformera en affection lépreuse.

La Michena(16) rapporte :

«Les formes des affections [lépreuses] sont deux qui se décomposent en quatre. Bahèrète, tache blanche, est d’une blancheur éclatante comme la neige. Vient en deuxième la tache blanche comme la chaux [des murs] du Sanctuaire. Séète, tumeur, est blanche comme la coquille de l’oeuf, et en deuxième position, la plaie aussi blanche que la laine. Telle est l’opinion de Rabbi Méir. Mais les Sages disent Séète est la plaie blanche comme la laine et en deuxième position la plaie aussi blanche que la coquille de l’oeuf.»

Pour Rambam(17), deux affections dérivent de Bahèrète et de Séète; elles ont pour nom Sappahate, dartre.

La lèpre, pour le Kéli Yaqar, frappe principalement pour trois fautes : la médisance, l’orgueil et la cupidité. Toutes les trois se trouvent énoncées dans le texte(18) :

«Quiconque, dans l’ombre, calomnie son prochain, je l’anéantirai. Des yeux hautains et un coeur enflé d’orgueil, je ne puis les supporter».

Un coeur enflé d’orgueil fait référence à l’amour de l’argent, à la cupidité. Ainsi Séète frappe l’homme orgueilleux, ce terme, dérivant de nasso, élever, indique un état d’orgueil. Naâmane, le général d’Aram, illustre le fait que la lèpre frappe l’orgueilleux comme il est dit(19) : «Naâmane, général d’armée du roi de Syrie, était un homme considérable… était lépreux». Les commentateurs s’accordent à dire que Naâmane se conduisait avec orgueil même devant son maître.

La cupidité et l’orgueil s’apparentent. Sappahate, dartre, dérive de safoah, , dont le sens est étendre, ajouter, annexer. Le cupide voudrait étendre et augmenter ses possessions. Ce fut l’attitude de Guéhazi, le serviteur d’Èlichâ qui touche la récompense que son maître refuse après avoir soigné Naâmane. Maudit par Èlichâ, Guéhazi devint aussitôt lépreux.

Bahèète, tache blanche, frappe quiconque calomnie son prochain et l’humilie. Du rouge il passe au blanc dès qu’il se sent calomnié. La médisance trouve son support naturel également dans l’orgueil(20).

Pour Rav Alchèkh, la lèpre est consécutive à trois fautes essentielles : le faux serment, le vol manifeste et la calomnie. Séète, dérivant de nasso, faire un serment(21). Sappahate, fait référence à celui qui s’approprie illégalement des biens de son prochain et Bahèrète, punit quiconque fait pâlir son prochain en public par ses calomnies.

Il sera,

Wé-haya, est une expression marquant la joie. L’apparition de la tumeur sur la peau se transformant en affection lépreuse est en soi une preuve de la pureté et de la sainteté de cet homme. Car si tel n’était pas le cas, cette affection n’aurait pas dégénéré en lèpre. La faute morale a vite fait de se signaler par sa présence sur la peau extérieure.

Il sera présenté à Aharone, le Kohène, ou à quelqu’un des Kohanim, ses fils.

Rav Alchèkh, comme la plupart des exégètes, fait remarquer que le texte ne recommande en aucune manière de consulter un médecin, chose qui pourrait faire penser qu’il s’agit soit d’une maladie due à un accident ou à une cause naturelle. Ici, l’intervenant est le Kohène qui, en tant qu’homme de D’ieu, lui fait prendre conscience de son désordre moral et des fautes provoquant une telle maladie.

L’homme, mis à l’écart de la société, a tout loisir de penser à son comportement et de s’amender. En l’enfermant pendant sept jours, rappelant ainsi les soixante-dix années de l’âge moyen d’une personne, le lépreux finit par retrouver sa véritable nature.

Le pontife examinera cette affection de la peau : si le poil qui s’y trouve est devenu blanc, et que la plaie paraisse plus profonde que la peau du corps, c’est une plaie de lèpre, cela constaté, le pontife le déclarera impur. Si c’est une tache blanche qu’on voit à la peau, mais qui ne paraisse pas plus profonde que la peau, et qu’elle n’ait pas fait blanchir le poil, le pontife séquestrera la plaie pendant sept jours.

Si le poil qui s’y trouve est devenu blanc.

La toum’a, l’impureté de la lèpre est révélée par la présence du poil blanc dans la plaie. En fait, ni Séète, ni Sappahate, ni Bahèrète, ne conduisent le Kohène à déclarer la plaie impure. Seul le poil blanc décide du statut de l’impureté. En outre, le poil blanc signale une vie désordonnée, tournée vers le luxe et le confort matériel, ainsi qu’un relâchement et un affaiblissement de l’être. Le poil noir, brun ou blond, perdant sa couleur pour devenir blanc, indique, en fait, relâchement et faiblesse reliés à la conduite morale de l’homme.

Et que la plaie paraisse plus profonde que la peau.

Il est un autre signe pour déclarer la plaie impure : que la plaie paraisse plus profonde que la peau.

Selon Or ha-Hayim, si la peau présente le même aspect que la plaie, autrement dit, la plaie, ne paraissant pas plus profonde, est pure.

Cependant, Rachi explique :

«Toute teinte blanche paraît profonde par rapport à ce qui l’entoure comme un endroit ensoleillé paraît plus profond que l’ombre qui l’entoure.»

Cela constaté, le Kohène le déclarera impur.

Or ha-Hayim souligne que le statut d’impureté de la plaie dépend essentiellement de la déclaration du Kohène. En effet, parce qu’il expie les fautes d’Israël en les purifiant, le Kohène doit exprimer son accord pour l’impureté. D’ieu lui accorde le pouvoir de proclamer l’impureté en vertu de sa mission consistant à purifier et à expier les fautes d’Israël.

Mais si la plaie garde son aspect sans qu’elle ne paraisse plus profonde ni que le poil n’ait blanchi, le Kohène séquestrera sept jours.

Puis il l’examinera le septième jour : si la plaie lui présente le même aspect, si elle n’a pas fait de progrès sur la peau, le pontife la séquestrera une seconde fois pour sept jours.

Et si au septième jour, l’examen révèle que la plaie, gardant son aspect, ne s’étend pas sur la peau, le Kohène séquestrera de nouveau pour sept jours.

Ce sursis donne ainsi à l’homme le temps de s’amender. La plaie, n’ayant ni progressé ni changé d’aspect, sera déclarée pure. Mais si l’homme ne répare point ses fautes, il sera déclaré impur.

En fait, le Kohène, agissant en directeur de conscience, aide l’homme à rétablir l’équilibre moral et l’harmonie rompus par une mauvaise conduite dont les défauts saillants sont l’orgueil, la calomnie et la cupidité.

  1. Wayi-qra 13, 1-5.
  2. Wayi-qra Rabba 15, 5.
  3. Wayi-qra 13, 2.
  4. Yirmiya 31, 29.
  5. Èkha 5, 7.
  6. Téhillim 5, 5.
  7. Yéhèzqèl 33, 11.
  8. Yéchâya 42, 21.
  9. Wayi-qra 1, 2.
  10. cf Métsiâ 114b.
  11. Négaîm 11, 3.
  12. cf Bérèchit 5, 2.
  13. Zohar, Tazriâ, vol 3, 46b.
  14. Nédarim 31b.
  15. cf. Ârakhine 15b.
  16. Négaîm 1, 1.
  17. Michenè Tora, Lois sur l’impureté de la lèpre, Chap. 1, paragr. 2.
  18. Téhillim 101, 5.
  19. Mélakhim II, 5, 1.
  20. cf Kéli Yaqar.
  21. cf. Chémot 20, 7.

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